Le terme Hung Gar signifie en cantonais « Famille Hung ». On connait aussi ce style sous le nom de Hung Kune (Poing de Hung).

Ses origines remontent au XVI ième siècle. Il fut créé pendant la dynastie Qing et s’apparente à l’ école « dure » du Kung Fu. On attribue sa fondation au Maître Hung Nei Kung, un élève du moine Shaolin Ti Sin Sin qui lui transmis les techniques fondamentales de la boxe du tigre et du souffle du dragon.

Le Hung Gar est l’un des nombreux styles dérivés du Shaolin et l’un des plus importants de la tradition du Nam Siu Lam (Shaolin du Sud). Grâce à Wong Fei Hung, un héros populaire de la fin du XIXième siècle, le Hung Gar est devenu le style le plus important et le plus répandu dans le sud de la Chine.

Ce style est l’un des plus complexes du Kung Fu. Il n’est pas particulièrement acrobatique et sa technique est à vocation guerrière, précise, directe dans son application. Il met l’accent sur les mouvements de bras et sur le renforcement des membres inférieurs pour l’exécution des postures.

Sa pratique s’avère épuisante car l’exécution de ses techniques exige un effort continu et important, ce qui fait de lui, l’un des styles les plus durs et les plus respectés du Sud de la Chine. Les principaux taos à mains nues (enchaînements de mouvements) sont au nombre de 9 et il y a une douzaine de taos avec armes (Pin Hei).

La longueur des Taos est une des caractéristiques les plus frappantes du style, certains d’entre eux possédant jusqu’à 300 techniques différentes. Parmis eux, nous trouvons des taos centrés sur les techniques respiratoires et l’émission des fameux sons liés aux organes vitaux selon les principes de la médecine chinoise.

D’autres représentent les techniques de combat des 5 animaux de Shaolin: Dragon, Serpent, Tigre, Léopard et Grue) et des 5 éléments (Feu, Terre, Bois, Eau et Métal). D’autres Taos sont spécialisés dans le travail sophistiqué du Qi Gong dur, l’art de la réactivation de l’énergie vitale.